Mathieu Raynal : « les arbitres aussi ont le droit à l’erreur »
Sorti le 1er février et déjà visionné plus de 316 000 fois, le documentaire évènement Whistleblowers est enfin diffusé en France en exclusivité et gratuitement sur RugbyPass TV.
Bénéficiant d’un accès sans précédent au « métier le plus exigeant du sport », Whistleblowers donne aux téléspectateurs un éclairage inédit sur les pressions et les émotions subies et ressenties par les meilleurs officiels de match du monde au moment de gérer les rencontres sur la plus grande scène du rugby. Des vétérans expérimentés aux débutants en Coupe du Monde de Rugby, le film met en lumière les personnalités qui se cachent derrière le sifflet.
Parmi elles, l’arbitre Français Mathieu Raynal (42 ans), très utilisé sur France 2023 en officiant sur quatre matchs de poule, sur le quart de finale entre l’Angleterre et les Fidji ainsi que la deuxième demi-finale entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud. En 18 ans de carrière – marquée par trois Coupes du Monde de Rugby (2015, 2019 et 2023), onze campagnes du Six Nations à la touche et au centre (2016-2023) et sept Rugby Championship à la touche et au centre sur le plan international – il a brillé sur tous les terrains jusqu’à être élu meilleur arbitre de Top 14 en 2022.
En exclusivité Pour RugbyPass, il confie sa vision de l’arbitrage aujourd’hui, les défis auxquels font face ses pairs et la direction qu’il souhaiterait que l’arbitrage prenne à l’avenir.
Qu’avez-vous pensé du documentaire Whistleblowers ?
« Je trouve que les arbitres ne s’ouvrent pas assez au grand public. On communique très peu sur la manière dont on arbitre, sur nos observables, sur ce qu’on utilise, comment on arbitre pour essayer d’éduquer le grand public. On communique très peu sur comment on fonctionne entre nous. Du coup, je trouve que ce documentaire vient au bon moment.
« On commence à s’ouvrir un peu plus, à montrer le côté humain des arbitres, la vie de groupe, ce que les gens n’ont pas l’occasion de voir. Ça humanise un peu la fonction et je trouve ça plutôt positif. »
Est-ce qu’une préparation mentale, au même titre qu’une préparation physique, doit être indispensable aux arbitres sur un tel évènement ?
« La dimension mentale, que ce soit à la fois la santé mentale des arbitres ou la préparation mentale, c’est un domaine qu’on a un peu oublié pour se focaliser sur la préparation physique, la technique, la précision de ce qu’on faisait entre nous. Mais dans les années à venir, ce sera quelque chose de primordial.
« On ne peut pas laisser des arbitres autant exposés seuls mentalement ou traverser des épreuves compliquées en les laissant seuls. Il faut arriver à les accompagner parce que parfois c’est difficile. Il faut les préparer au mieux, mentalement. Ça sera un des challenges de World Rugby dans les années à venir, d’intégrer dans les cycles de quatre ans une préparation mentale adéquate, dans les championnats comme on peut avoir dans nos pays – Top 14, Premiership – de proposer ça comme ressource aux arbitres. Ce sera essentiel dans les années à venir. »
Ça a été très dur pour le corps arbitral sur cette Coupe du Monde. Est-ce qu’en étant Français, vous vous êtes senti en quelque sorte protégé ?
« Très dur, tout est relatif. Ça reste du sport. Tu es juste soumis à la critique publique, parfois à l’acharnement médiatique, à la puissance des réseaux sociaux contre laquelle tu ne peux pas lutter seul. T’es soumis à ça.
« Est-ce que c’est difficile ? Pour certains ça l’est, pour d’autres ça l’est moins. Ce n’est pas une question d’être Français ou non. Si c’est Ben O’Keeffe qui traverse un moment comme ça, comme c’est mon ami, je vais être touché pour lui. Je ne me sens pas protégé parce que ça ne tombe pas sur moi. On est un groupe, on se connait très bien, on est très solidaires les uns les autres et on a de la peine pour les mecs quand humainement ils traversent des périodes difficiles. »
Comment arrivez-vous à vous soutenir les uns les autres dans ces périodes difficiles ?
« Quand tu fais partie des meilleurs arbitres du monde, c’est que tu as la capacité d’absorber ces contextes un peu compliqués ou ces environnements un peu hostiles. Tu peux être juste là pour les mecs, être présent, discuter avec eux, leur changer les idées. C’est un truc normal.
« Je crois que Ben est assez fort mentalement pour traverser un moment qu’on a tous connu en tant qu’arbitres de haut niveau, à un moment ou à un autre. Pour une décision, tu vas être jugé, condamné par les réseaux sociaux, tu vas prendre des vagues de contestation sur toi, des vagues de critiques. Dans ces moments-là, il ne faut pas oublier d’où tu viens, tout ce que tu as fait de bon et ne pas remettre tout en question pour, potentiellement, une contre-performance. »
Vous parlez de contre-performance pour les arbitres aussi ?
« Aujourd’hui, tout le monde a le droit d’être contre-performant : les joueurs, les entraineurs… j’aimerais qu’on accorde aussi ce droit aux arbitres, le droit à l’erreur, le droit de se tromper. Un arbitre de très haut niveau aujourd’hui a 90% de bonnes décisions. Ce sont les standards d’un arbitre de très haut niveau. Et il a 10% soit d’erreur, soit de non-décision sur un match. Mais sur des matchs qui vont hyper vite, c’est très peu !
« Aujourd’hui, si on demande à un entraîneur s’il veut prendre un buteur qui a 90% de réussite, ils signent tous dès demain. J’aimerais que l’on mette en avant les erreurs des arbitres, mais qu’on n’oublie pas non plus 90% de choses bonnes qu’il fait. Dans les moments compliqués, si t’es un peu faible mentalement, ces 10% d’erreurs que tu fais prennent énormément de place. Et si tu es fort mentalement, tu laisses la place aux 90% que tu fais bien.
« Tu acceptes de faire une erreur – ou 10% d’erreur – et tu travailles pour ne plus les refaire, tout simplement. C’est le lot de tous les gens qui sont dans le haut niveau : les joueurs, les entraineurs, les arbitres. Tu travailles pour être meilleur, pour réduire le pourcentage d’erreur. Mentalement, si tu ne l’acceptes pas, tu te mets en difficulté. »
Aujourd’hui, tout le monde semble légitime à donner son avis sur l’arbitrage. Ça vous questionne ?
« Tout le monde a une responsabilité. Nous, déjà, la première des responsabilités que l’on a, c’est de s’ouvrir au grand public, d’expliquer, de communiquer mieux sur ce qu’on fait, sur comment on travaille, sur comment fonctionne une équipe de quatre avec le TMO, quels critères on prend en compte quand on siffle quelque chose.
« Tout cela fait partie d’un consensus avec les joueurs et les entraîneurs, tout le monde est sur la même ligne. Que le grand public ait accès à ces informations-là, ça facilite la lecture et la compréhension de l’arbitrage. Ça sert au grand public et aux arbitres.
« La presse a un rôle à jouer aussi. Quand je vois des raccourcis dans la presse où on va stigmatiser un arbitre ou s’acharner contre une décision, tu as une responsabilité. Tu ne présentes pas la situation dans sa réalité, dans sa globalité. Tu prends un point, tu l’extrais et tu mets une loupe dessus. Ça fausse un peu l’opinion des gens. Et ça vaccine des générations de gosses contre l’arbitrage qui est un sport que je trouve incroyable.
« Le dernier point, c’est les gens. Les gens aussi ont une responsabilité, mais ça, c’est à l’image de la société. Sur les réseaux sociaux, les mecs vont critiquer Mbappé, trois minutes après Macron, trois minutes après un arbitre… En neuf minutes, ils ont fait le tour de tous les gens qui sont exposés et eux sont restés assis sur leur chaise devant leur ordinateur. Ça aussi c’est problématique, mais ça, on ne peut pas le changer, on ne peut pas lutter.
« Nous, on est un peu démunis face à ça. Notre seule arme à nous, c’est justement de communiquer, de donner un avis d’expert, de donner un avis technique avec des arguments. Parce qu’à partir du moment où tu as occupé l’espace, tu coupes l’herbe sous les pieds à ces gens sans compétences qui font de leur vision une vérité alors que c’est complètement faux. »
Comment l’arbitrage a évolué depuis vos débuts ?
« Avec les joueurs, avec les entraineurs, hormis cas exceptionnels, ça s’est toujours passé super bien. On a la chance d’avoir des mecs qui sont des ambassadeurs de notre sport, que ce soit Antoine, Romain, Greg et d’autres à l’étranger et dans toutes les équipes. Je suis super fier que mon fils s’identifie à des mecs comme ça parce qu’ils ont tout : ils sont très talentueux, respectueux, abordables, très à l’écoute…
« Le problème vient de comment on gère la puissance de la caisse de résonance que représentent les réseaux sociaux. Comment on gère ces médias qui s’empressent de faire un article parce qu’il faut être le premier à sortir une info sans nécessairement argumenter ni amener un contre-poids pour offrir une vision juste. C’est ça le souci aujourd’hui, pas les mecs sur le terrain. »
On a toujours entendu dire : l’arbitre a toujours raison. Est-ce que c’est encore vrai ?
« L’arbitre n’a pas toujours raison. Il faudrait dire : parfois l’arbitre se trompe. Il faut juste l’accepter. J’ai arbitré plus de 350 matchs dans le haut niveau ; je crois qu’il n’y a pas un match où je n’ai pas fait d’erreur. C’est comme ça, c’est inhérent à la fonction d’arbitre.
« Tu peux mettre de la vidéo, des drones, des puces dans les ballons, il faut que les gens comprennent qu’à un moment ou un autre, ils seront confrontés à cette frustration de l’erreur d’un homme. Il vaut mieux l’accepter. Car si tu pars du principe que tu acceptes, tu as de l’empathie pour ça.
« Quand un arbitre entre sur le terrain, il ne se dit pas qu’aujourd’hui il va faire une erreur. Il essaie de rendre la copie la plus propre possible. Mais le jeu va tellement vite, il y a tellement de joueurs, de trafic… ça se passe très vite. Tu as une fraction de seconde pour prendre une décision qui parfois pèse sur le match. Et parfois tu te trompes, tout simplement. »
D’où vient ce parti-pris du public envers l’arbitre ?
« C’est très latin la manière relativement péjorative dont sont traités les arbitres en France, dans n’importe quel sport ; c’est très latin de faire ça. Les anglo-saxons n’ont pas cette vision de l’arbitre. Il y a énormément de respect par rapport à l’arbitre.
« Les arbitres anglo-saxons, quand ils viennent en France, sont surpris de cette hostilité à l’égard de l’arbitre, même si tu les préviens. Je connais ce contexte, j’y suis né, j’y ai grandi, j’ai évolué dedans, je connais. Mais eux, ils ne sont pas forcément habitués à ça. »
Comment expliquer que les arbitres semblent mieux considérés de l’autre côté de la manche ?
« Chez eux, l’arbitre va être l’égal d’un joueur, d’un entraineur. Il est très considéré dans le sport en lui-même. Il a une place prépondérante et il est très respecté, très considéré. En France, dans les pays latins, c’est pas comme ça, c’est culturel. J’accepte ça, c’est pas un souci.
« Mais on gagnerait à changer ça, à modifier cet angle de vue qu’on a sur l’arbitrage parce qu’il y a des choses humainement superbes dans l’arbitrage à vivre pour les mecs. On gagnerait en empathie à échanger, même avec le grand public, pour le bien de notre sport. On gagnerait en image aussi. On ne vaccinerait pas des gosses contre l’arbitrage.
« Un gamin qui a vécu la Coupe du Monde en France, avec ses yeux d’enfant, qui voit comment est traité l’arbitrage, je ne pense pas qu’il ait envie un jour d’essayer. Même si ça lui effleure l’esprit, à un moment ou un autre, il va se dire qu’il n’a pas envie de vivre ça. C’est l’image que ça lui laisse et je trouve que c’est un peu dommage.
« Je considère que c’est un sport de haut niveau. Et comme dans tout sport, tu as des gamins qui s’épanouiraient dedans comme moi j’ai pu le faire. J’aime profondément mon métier. Mais par un contexte pesant et hostile on empêche ça. »
Pouvez-vous nous parler un peu plus des projets autour de l’arbitrage que vous avez avec Romain Poite ?
« Avec Romain Poite, on est en discussion avec la fédération sur comment on pourrait travailler avec la fédération, comment notre expérience pourrait bénéficier auprès des jeunes arbitres du secteur professionnel. C’est ce qui est en discussion à l’heure actuelle. Rien n’est signé, rien n’est définitif, mais les discussions sont bien avancées.
« Que ce soit pour Romain ou pour moi, on a consacré une grande partie de notre vie à l’arbitrage. On a tous les deux aimé profondément ce qu’on a fait. C’est un peu comme notre seconde famille. Si on a cette opportunité-là, on en serait heureux tous les deux. »
Dans d’autre sports, à la fin du match l’arbitre peut être amené à être interviewé. Est-ce qu’on peut l’envisager dans le rugby ?
« C’est bien à dose homéopathique. La question est : pour quelle raison la presse va-t-elle vouloir interviewer un arbitre à la fin du match ? Si tout s’est bien passé, à 30-10 sans décision polémique, est-ce que la presse va demander une interview à l’arbitre ? Non. On en revient au même point : elle va cibler quelque chose qu’elle jugera potentiellement comme un point de départ d’une polémique. D’offrir cette opportunité-là de clarifier cette situation, c’est bien aussi. Mais il ne faut pas que ce soit tout le temps à charge contre les arbitres, sinon on met tout le temps en lumière les 10% d’erreurs. »
Quelle direction voudriez-vous que l’arbitrage prenne à l’avenir ?
« J’aimerais vraiment qu’on arrive à plus d’échange, à plus d’empathie les uns envers les autres. A la fois que nous, on comprenne la frustration des fans, mai que les fans comprennent la difficulté de notre métier, acceptent aussi parfois les erreurs ; pareil du côté des joueurs et des staffs.
« Qu’il y ait cet espèce d’équilibre, d’empathie les uns envers les autres et qu’on se laisse pas à aller dans la direction dans laquelle va la société en général où on condamne les gens, où on s’acharne sur une personne. C’est ce que je souhaiterais. Qu’on soit un peu un espace préservé de ces dérives-là. »
Comments on RugbyPass
I bet he inspired those supporters just as much.
1 Go to commentsBen Smith Springboks living rent free in his head 😊😂
67 Go to commentsGood to hear he would like to play the game at the highest level, I hadn’t been to sure how much of a motivator that was before now. Sadly he’s probably chosen the rugby club to go to. Try not to worry about all the input about how you should play rugby Joey and just try to emulate what you do on the league field and have fun. You’ll limit your game too much (well not really because he’s a standard athlete like SBW and he’ll still have enough) if you’re trying to make sure you can recycle the ball back etc. On the other hard, you can totally just try and recycle by looking to offload any and everywhere if you’re going to ground 😋
1 Go to commentsThis just proves that theres always a stat and a metric to use to justify your abilities and your success. Ben did it last week by creating an imaginary competition and now you did the same to counter his argument and espouse a new yardstick for success. Why not just use the current one and lets say the Boks have won 4 world cups making them the most successful world cup team. Outside of the world cup the All Blacks are the most successful team winning countless rugby championships and dominating the rankings with high win percentages. Over the last 4 years statistically the Irish are the best having the highest win rate and also having positive records against every tier 1 side. The most successful Northern team in the game has been England with a world cup title and the most six nations titles in history. The AB’s are the most dominant team in history with the highest win rate and 3 world cups. Lets not try to reinvent the wheel. Just be honest about the actual stats and what each team has been good at doing and that will be enough to define their level of success.
19 Go to commentsHow is 7’s played there? I’m surprised 10 or 11 man rugby hasn’t taken off. 7 just doesn’t fit the 15s dynamics (rules n field etc) but these other versions do.
7 Go to commentsPick Swinton at your peril A liability just like JWH from the Roosters Skelton ??? went missing at RWC
14 Go to commentsLike tennis, who have a ranking system, and I believe rugby too, just measure over each period preceding a world cup event who was the longest number one and that would be it. In tennis the number one player frequently is not the grand slam winner. I love and adore the All Blacks since the days of Ian Kirkpatrick when I was a kid in SA. And still do because they are the masters of running rugby and are gentleman on and off the field - in general. And in my opinion they have been the majority of the time the best rugby team in the world.
19 Go to commentsHaving overseas possessions in 2024 is absurd. These Frenchies should have to give the New Caledonians their freedom.
21 Go to commentsBell injured his foot didn’t he? Bring Tupou in he’ll deliver when it counts. Agree mostly but I would switch in the Reds number 8 Harry Wilson for Swinton and move Rob Valentini to 6 instead. Wilson is a clever player who reads the play, you can’t outmuscle the AB’s and Springboks, if you have any chance it’s by playing clever. Same goes for Paisami, he’s a little guy who doesn’t really trouble the likes of De Allende and Jordie Barrett. I’d rather play Carter Gordon at 12 and put Michael Lynagh’s boy at 10. That way you get a BMT type goalkicker at 10 and a playmaker at 12. Anyways, just my two cents as a Bok supporter.
14 Go to commentsThanks Brett, love your articles which are alway pertinent. It’s a difficult topic trying to have a panel adjudicating consistently penalties for red card issues. Many of the mitigating reasons raised are judged subjectively, hence the different outcomes. How to take away subjective opinions?
9 Go to commentsYes Sir! Surprising, just like Fraser would also have escaped sanction if he was a few inches lower, even if it was by accident that he missed! Has there really been talk about those sanctions or is this just sensational journalism? I stopped reading, so might have missed any notations.
9 Go to commentsAI is only as good as the information put in, the nuances of the sport, what you see out the corner of the eye, how you sum up in a split second the situation, yes the AI is a tool but will not help win games, more likely contribute to a loss, Rugby Players are not robots, all AI can do if offer a solution not the solution. AI will effect many sports, help train better golfers etc.
45 Go to commentsIt couldn’t have been Ryan Crotty. He wasn’t selected in either World Cup side - they chose Money Bill instead. And Money Bill only cared about himself, and that manager he had, not the team.
28 Go to commentsYawn 🥱 nobody would give a hoot about this new trophy. End of the day we just have to beat Ireland and NZ this year then they can finally shut up 🤐
19 Go to commentsTalking bout Ryan Crotty? Heard Crotty say in a interview once that SBW doesen't care about the team . He went on to say that whenever they lost a big game, SBW would be happy as if nothing happened, according to him someone who cares would look down.. Personally I think Crotty is in the wrong, not for feeling gutted but for expecting others 2 be like him… I have been a bad loser forever as it matters so much to me but good on you SBW for being able to see the bigger picture….
28 Go to commentsThis sounds like a WWE idea so Americans can also get excited about rugby, RUGBY NEEDS A INTERNATIONAL CALENDER .. The rugby Championship and Six Nations can be held at same time, top 3 of six nations and top 3 of Rugby championship (6 nations should include Georgia AND another qualifying country while Fiji, Japan and Samoa/Tonga qualifier should make out 6 Southern teams).. Scrap June internationals and year end tours. Have a Elite top six Cup and the Bottom 6 in a secondary comp….
19 Go to commentsThe rugby championship would be even stronger with Fiji in it… I know it doesen’t fit the long term plans of NZ or Aus but you are robbing a whole nation of being able to see their best players play for Fiji…. Every second player in NZ and AUS teams has Fijian surnames… shame on you!!! World rugby won’t step in either as France and England has now also joined in…. I guess where money is involved it will always be the poor countries missing out….
90 Go to commentsNo surprise there. How hard can it be to pick a ball off the ground and chuck it to a mate? 😂
4 Go to commentsSometimes people just like a moan mate!
9 Go to commentsexcellent idea ! rugby needs this 💪
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